Alors que les centres de tri font face à une pénurie de débouchés pour certaines matières triées comme le papier et le carton, ils font face à une autre difficulté : la hausse de leur coûts. Durcissement du décret 5 flux, hausse des coûts de transports ou encore augmentation de la TGAP, découvrez pourquoi les coûts liés à l’activité ne de croître.

Des coûts de tri qui ne cessent de croître

Les flux en mélange, anciennement DIB, sont triés par les centres de tri qui doivent extraire la dernière fraction valorisable du flux avant de faire éliminer les déchets non valorisables (dits ultimes) par les installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND). Face au tri à la source imposée par le décret 5 flux, les ISDND durcissent leurs exigences d’acceptation et contraignent les centres de tri à améliorer le tri de cette fraction ultime. Un tri plus long et plus méticuleux, qui pèse sur les coûts humains et structurels des installations. En parallèle, les quantités de flux triés, notamment de papiers/cartons, ne cessent de croître, venant appuyer ce phénomène d’accroissement des coûts.

Des coûts de transport en hausse

Depuis de nombreux mois, la France est ébranlée par des mouvements sociaux. Les conditions de circulation en Ile-de-France et dans l’hexagone sont perturbées, voire déplorables. Par conséquent, les transporteurs étrangers, qui représentent une part importante du transport de déchets, sont de plus en plus réticents à circuler en France. Entre annulation des courses ou réaffectations, les coûts liés aux transports s’accroissent considérablement.

La TGAP continue d’augmenter

La politique de hausse de la Taxe sur les Activités Polluantes (TGAP), initiée en 2018, vient amplifier les contraintes imposées aux ISDND. Cela va continuer de croître pour atteindre environ +50€ en 2025. Directement répercutée sur les prix appliqués aux centres de tri pour l’acceptation des déchets à éliminer, la TGAP vient s’ajouter aux nombreux coûts déjà supportés par les centres de tri.